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Appel à l’écoute des mouvements progressistes dédiés à la justice sociale en Inde

Le Nouveau Parti démocratique et le Parti libéral du Canada se doivent de prendre position contre la loi sur la citoyenneté indienne votée en 2019, ainsi que contre les violations systémiques des droits humains promues et perpétrées par le Bharatiya Janata Party, parti au pouvoir depuis 2014, réactionnaire de par sa nature ultranationaliste. 

Coalition Courage, Janvier 2021, Canada.

Le gouvernement nationaliste indien a mis de l’avant des projets de lois anti-démocratiques et répressifs tout au long de l’année 2020, une période façonnée selon le Human Rights Watch, par une «[…]répression systématique et violente des droits humains, de nouvelles restrictions à la dissidence et à l’espace civique, une hausse des poursuites contre les défenseurs des droits humains, et la présence grandissante de discours haineux et discriminatoires visant les minoritées et autres groupes vulnérables».

Du 19 décembre 2019 au 24 mars 2020, des millions de manifestants prirent les rues afin d’opposer l’amendement légiféré par le BJP, modifiant la loi sur la citoyenneté indienne, un confinement national activé le 25 mars visant à limiter la propagation du COVID-19 mettant fin aux démonstrations.  L’amendement fut déclaré inconstitutionnel par de nombreux juristes et militants de droit civil, la religion se voyant propulsée comme critère fondamental pour l’acquisition de la citoyenneté.

S’ajoutant au Registre national des citoyens (National Register of Citizens) et au Registre national de la population (National Population Registry), l’amendement n’a fait qu’amplifier la discrimination visant la communauté musulmane en Inde, repoussant le cadre laique central à l’identité nationale et constitutionelle de l’Inde décolonisée

Au sein de villes, campus universitaires et autres communautés du pays, des masses s’opposant à l’amendement ont été brutalisées par l’autorité policière. Au moins 31 personnes perdirent leur vie, des centaines d’autres, blessées. La répression policière visant étudiants, activistes et opposants à l’amendement, fut accompagnée d’une violence paramilitaire souvent perpétrée par le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), organisation affiliée au parti au pouvoir. Bon nombre de milices ultranationalistes proches du RSS allèrent jusqu’à s’introduire dans des dortoirs universitaires, battant étudiants et enseignants, la BBC rapportant même des cas impliquant des membres du personnel policier inactifs face à aux attaques. Certains policiers rejoignèrent même les miliciens dans leurs démontrations sanglantes à goût de lynchage. Ces infiltrations eurent lieu au sein de plusieurs campus à Delhi, notamment à l’université Jawaharlal-Nehru, ainsi qu’à l’université Ashoka, à Sonipat. Des dizaines de manifestants pacifiques furent tués, des centaines violentés et des milliers arrêtés, une proportion imposante de ceux-ci étant musulmans.

Pendant ce temps, l’État fédéral indien, sous le contrôle du BJP, continue d’inciter à la violence au sein de la société indienne en visant publiquement les manifestants musulmans, les blâmant pour leur propre sort. Le Premier ministre indien Narendra Modi, clame ouvertement que les groupes manifestants, composés d’étudiants et de militants des droits humains, sont à l’origine des violences, alors que des politiciens affiliés au BJP, lors de rassemblements politiques, demandent à ce que les «terroristes» (décrivant ainsi bon nombre de manifestants progressistes et musulmans) soient nourris de cartouches.

En février 2020, un groupe de nationalistes Hindou encouragés par la rhétorique islamophobe promulguée par des hauts-placés du BJP, notamment Kapil Mishra, attaquèrent des communautés musulmanes dans le district Nord-Est de Delhi, aboutissant à 53 morts et une desctruction de propriété généralisée. 

Le long de leur durée, ces pogroms anti-musulmans qui dureront plusieurs jours, ne furent pas interrompus par la police, ceux-ci laissant les massacres se dérouler, certains même y contribuant directement. Le silence du gouvernement Modi vis-à-vis de ces horreurs, trahit l’impunité sous laquelle l’islamophobie opère dans l’Inde d’aujourd’hui.  

Pendant que le coronavirus monopolise l’attention populaire, forçant les gens à s’éloigner du domaine public, l’État indien a su prendre avantage du moment afin sévir sur les groupes d’activisme anti-amendement. 

Lors des derniers mois, plusieurs manifestants, la majorité étant musulmane, furent arrêtés au moyen de la Loi sur la prévention des activités illégales. Cette loi procure au gouvernement la capacité de déclarer quiconque comme étant un terroriste, réduisant de beaucoup le droit de la dissidence, l’anéantissant complètement pour certains.  L’utilisation effrénée de cet instrument légal ne fait que démontrer la complicité de la branche judiciaire.   

En réponse à la crise actuelle qui met en péril le droit humain en Inde, les États-Unis, l’Union européenne ainsi que le secrétariat des Nations unies, ont prié le gouvernement Modi de mettre fin aux politiques discriminatoires. À cela s’ajoutent des organisations de lutte pour les droits humains tels que Human Rights Watch et Amnesty International, celles-ci se dressant contre l’amendement et contre la montée des violations liberticides et islamophobes au sein du pays. En janvier 2020, le Parlement européen propose six résolutions condamnant l’amendement pour sa contribution à la création de ce qui pourrait être décrit comme étant «la plus grande crise d’apatridie du monde». Genocide Watch émet même une alerte au genocide visant Assam et le Cachemire, deux régions indiennes à population musulmane majoritaire.

Nombreux sont ceux au Canada qui en appellent au gouvernement libéral et au Nouveau Parti démocratique de dénoncer l’amendement et le régime discriminatoire du gouvernement Modi. À Vancouver, Ie groupe Indians Abroad for a Pluralist India, ainsi que des activistes provenant du Centre d’étude et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS) et de India Civil Watch, tout deux basés à Montréal, se sont mobilisés pour répondre au despotisme de l’amendement. Malgré une multitude de manifestations à travers le pays, le gouvernement canadien reste silencieux sur l’enjeu, le NPD ne publiant que quelques énoncés de dénonciation.    

Bien que le chef du NPD Jagmeet Singh ait clairement condamné l’amendement, aucune requête de sanction ou autre mécanisme de pénalisation économique et politique, ne fut présentée auprès du gouvernement. Pour l’instant, le NPD ne semble pas détenir de plan lui permettant de construire une opposition canadienne active, engagée et efficace, préconisant plutôt une certaine passivité.  

Les liens économiques et politiques entre le Canada et l’Inde étant forts, les opportunités permettant au Canada de passer de la simple rhétorique à l’action, existent. Plus précisément, le gouvernement canadien se doit d’utiliser les négociations bilatérales en cours, concernant notamment la création d’un accord de partenariat économique global et l’éventuelle ratification d’un accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APIE) comme instruments de pression politique. 

De plus, en réponse aux mesures discriminatoires et violentes imposées par l’État indien sur la population musulmane, toute coopération économique entre le Canada et l’Inde devrait être suspendue. Le NPD doit faire la promotion de ces mesures auprès du gouvernement. Face à la situation gravissime, seule la volonté semble manquer.

Il est aussi essentiel que la classe politique canadienne dans son ensemble, publie des déclarations claires, condamnant l’amendement et ses auteurs, ainsi que le Registre national des citoyens et le Registre national de la population, ne serait-ce que pour tenter d’inciter le gouvernement indien à les révoquer. Si celui-ci refuse de se confronter aux brutalités mises en œuvre sous son autorité et d’y mettre fin, le Canada doit sanctionner les haut-placés du BJP. 

Au-delà des paroles et des symbolismes, le Canada doit intervenir. Les crises sociales ne font que se multiplier depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Modi, un phénomène d’une grande évidence depuis la grève générale organisée par des millions de fermiers et de travailleurs s’opposant aux réformes agricoles néolibérales mises en place par le BJP. 

Soyons solidaires vis-à-vis de ces mouvements dédiés à la lutte pour la justice économique, les droits humains et l’égalité pour tous. 

Courage a rédigé ce manifeste avec la collaboration du Centre communautaire des femmes Sud-Asiatiques, de India Civil Watch et du Journal des Alternatives.

A call to listen to social justice movements and progressive voices in India today

The NDP and Liberals must take a clear position against India’s citizenship law and systemic human rights violations by the right-wing Bharatiya Janata Party (BJP) government.

Courage Coalition, Montréal chapter, January 2021, Canada.

The BJP-led right-wing nationalist government in India pushed anti-democratic and repressive legislation throughout 2020, a year marked by a “systematic and brutal crackdown on human rights, further restrictions on dissent and civic space, growing prosecutions of human rights defenders, and the rise of hate speech and discrimination against vulnerable groups and minorities,” outlines Human Rights Watch.

From December, 19th, 2019 until March, 24th 2020, when a nationwide lockdown was declared in the wake of COVID-19, millions of people took to the streets to protest a new Citizenship Amendment Act (CAA) legislated by the BJP. The CAA has been deemed unconstitutional by many civil rights leaders and legal scholars, as it introduces religion as a key criterion in determining citizenship. 

Along with the National Register of Citizens (NRC) and the National Population Registry (NPR), the CAA actively discriminates against the Muslim community in India, turning away from the framework of a secular national identity that has been central to India’s constitutional and social ethos since winning independence from British colonialism in 1947. 

In cities, on campuses, and in communities across India people protesting against this discriminatory law have been met with police brutality. At least 31 people were killed over the course of these protests, with hundreds more left injured. Violent police repression upon students, human rights activists, and anti-CAA protesters, took place in tandem with organized paramilitary violence against progressive protests, often driven by the BJP affiliated Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) and affiliated vigilant groups. RSS linked right-wing paramilitary groups also broke into university student dorms, beating up students and professors at many campuses in Delhi, including Jawaharlal Nehru University (JNU) and also in Sonipat at Ashoka University, all while police personnel watched like bystanders in cases reported by the BBC. Dozens of peaceful protesters have been killed killed, hundreds injured, and thousands arrested—all disproportionately Muslim. 

Meanwhile, the Indian federal administration, which is under BJP control, has continued to incite communal violence within Indian society by targeting Muslim protesters publicly and blaming them for their own circumstance of facing state repression and violence. The Prime Minister of India, Narendra Modi, has blatantly claimed that peaceful protests, organized by human rights groups and Muslim student groups, were causing the violence, while at BJP rallies, affiliated politicians have been demanding, as reported in the Guardian, that “terrorists” (Muslims and progressive protesters) be fed with bullets.

 In February 2020, Hindu nationalist mobs stoked by the anti-Muslim rhetoric of BJP leaders such as Kapil Mishra, attacked Muslim communities in Northeast Delhi, resulting in 53 deaths and widespread destruction of property. Throughout these anti-Muslim pogroms, which lasted several days, the police stood by, enabling the violence and, in some cases, even purportedly joining the attacks on Muslims. The Modi government’s silence on these incidents underscores the impunity with which Islamophobia operates within India today.  

While coronavirus has monopolized public attention and forced people away from the public realm, the Indian state has been capitalizing upon this lack of attention by cracking down on Muslim activists who (peacefully) protested CAA before lockdown. In the last few months, many protesters, a majority of whom are Muslim, have been arrested under the draconian Unlawful Activities Prevention Act (UAPA). The UAPA gives the government unchecked powers to declare an individual as a terrorist which heavily curtails the right to dissent in India. This despotic attempt to arrest protestors under UAPA explicitly demonstrates the complicity of the judiciary in the quashing of dissent in India.

In response to the ongoing crisis of human rights in India, the United States, the European Union, and the United Nations secretariat have all called on the Modi government to scrap its discriminatory policies. International human rights organizations, including Human Rights Watch (HRW) and Amnesty International, have spoken firmly against the CAA and the wave of human rights violations taking place in India, particularly against Muslims. The European Parliament passed six resolutions condemning the CAA for potentially creating “the largest statelessness crisis in the world”. Genocide Watch has issued a Genocide Alert for Assam and Kashmir, two states with major Muslim populations in India. 

Across Canada, people have been protesting and calling on the Liberal Party and the NDP to denounce India’s discriminatory law. For instance,  Indians Abroad for a Pluralist India in Vancouver and activists working with CERAS AND India Civil Watch in Montréal have been organizing and acting to protect human rights in India in the face of the CAA. Despite multiple anti-CAA protests across the country, Canada’s Liberal government has been largely silent on this issue and the NDP has issued only a few notices of serious alarm on this internationally condemned and discriminatory law in India. 

Although NDP leader Jagmeet Singh has explicitly condemned the “citizenship law” in India, there has been no specific call from the NDP for Canada to take steps of political and economic consequence in response to the law, no specific plan for the NDP to move from merely signaling opposition to specific calls for Canada to take action. 

Given the serious economic and political links between Canada and India, there are clear ways for the Canadian government to take concrete action both economically and politically, and to move from rhetoric to action. Specifically, the Canadian government must suspend the bilateral negotiations toward the Comprehensive Economic Partnership Agreement and a Foreign Investment Promotion and Protection Agreement (FIPA) that remain in motion. Canada must take concrete and consequential action in response to this move toward a violent sectarian framework for Indian identity that the BJP is pushing, by immediately suspending economic cooperation agreements between Canada and India. 

The NDP also must speak up about this specifically and clearly call for a suspension to all negotiations toward the FIPA between the government of Canada and India. 

It is also essential that Canadian political parties issue clear statements condemning the CAA, NRC and NPR as fundamentally discriminatory, and to exhort the Indian government to repeal them immediately. Should they fail to address these serious violations of human rights, Canada must move toward sanctioning BJP officials for their continued efforts to legislate systemic oppression toward minorities and incite political violence against minority communities in India, particularly Muslims. 

Beyond words, Canada must take political and economic action. It has been loudly and clearly called for by important groups within the Indian diaspora, in early December 2020, a response to this moment of human rights crisis in India. This crisis of injustice in India, under the BJP, is also deeply evident in the pro-corporate and anti-farmer farm laws passed by the BJP government, which are facing fierce resistance right now. Let us stand in solidarity with social movements in India struggling for economic justice, human rights and equality. 

Courage Coalition’s Montréal chapter has drafted this call in collaboration with members of the South Asian Women’s Community Centre, India Civil Watch and Alternatives International.

Remettons la démocratie au NPD

L’année de son 60e anniversaire, nous demandons au Nouveau Parti démocratique d’être digne de ce nom. Le congrès qui aura lieu en ligne en avril 2021 nous offre l’occasion d’élargir la démocratie interne du NPD et de démontrer que les membres jouent un rôle actif en ce qui concerne la direction du parti. Depuis trop longtemps, le NPD a permis à un petit cercle d’initiés du parti d’exercer une influence indue sur la politique du parti et de renverser la volonté de ses membres, tout en travaillant activement contre les tentatives pour renforcer la démocratie interne du parti.

Nous exigeons que le NPD honore son engagement de 2018 à démocratiser le processus de résolutions et à réaffirmer le statut des congrès en tant que plus haute autorité gouvernante du parti, en prenant les mesures suivantes dès que possible :

1. Démocratiser la hiérarchisation des résolutions politiques.

La démocratie du NPD dépend de l’écoute de la volonté de ses membres. Le NPD doit honorer la résolution adoptée en 2018, « Modernisation et démocratisation du processus de résolution du congrès (7-45-18) », qui permet à tous les membres de classer nos priorités de résolution avant le congrès. De plus, le NPD doit veiller à ce que ce système soit élaboré dans l’esprit de la résolution adoptée par les membres, en rendant la participation à ce processus de priorisation des résolutions aussi claire et simple que possible pour tous les membres, et en prenant les mesures nécessaires pour sensibiliser un maximum de membres à ce nouveau processus avant le congrès.

Avant l’adoption de cette résolution, le pouvoir de prioriser les résolutions était entre les mains du directeur national du NPD, qui décidait quelles résolutions seraient présentées au congrès à huis clos, un processus complètement opaque du point de vue des membres du parti. Cela a effectivement exclu certaines propositions politiques ambitieuses que nos membres voulaient débattre, en faveur de résolutions édulcorées. Avec des politiques audacieuses et progressistes qui recueillent la majorité du soutien du public canadien, il est maintenant plus impératif que jamais que le NPD s’assure que les questions qui intéressent davantage les membres soient débattues et votées pendant le congrès.

Nous exigeons que le NPD crée une plate-forme en ligne permettant à tous les membres de voter sur la priorité des résolutions à débattre et à voter lors du congrès 2021, conformément à la résolution de 2018, « Modernisation et démocratisation du processus de résolution des conventions (7- 45-18) ».

2. Rendre le guide des politiques 2018 et tous les futurs livres de politiques accessibles au public.

Nous sommes consternés par le manque de transparence dont fait preuve le Conseil fédéral en ne rendant pas le guide des politiques à jour et accessible publiquement aux membres néo-démocrates actuels et futurs. Pour que la gouvernance démocratique de ce parti soit possible, il est essentiel de rendre accessible à tous la version actuelle de la politique du parti qui a été modifiée dernièrement lors du congrès de 2018. Il s’agit d’une question urgente qui doit être rectifiée immédiatement, afin de donner à toutes les organisations affiliées et à tous les membres suffisamment de temps pour proposer de nouvelles résolutions pour la convention 2021. À l’avenir, il devrait s’agir d’un processus automatique par lequel le NPD publie immédiatement et publiquement un guide des politiques mis à jour après chaque congrès, reflétant les changements adoptés dans les résolutions du congrès.

Nous ratifions que le site Web récemment publié pour la convention 2021 comprend une copie du livre de politiques, mais il semble être une version désuète qui ne reflète pas les résolutions adoptées lors du congrès de 2018. De plus, rendre le livret de politiques disponible sur un site temporaire pour les congressistes ne répond pas à notre désir que ce document soit facilement disponible en permanence à tous les membres et mis à jour en temps opportun après le congrès.

Nous demandons au NPD de rendre le livre de politiques 2018 accessible au public et de veiller à ce que tous les futurs livres de politiques soient rendus publics immédiatement après chaque congrès.

Solidarité
Courage Coalition

Leah Gazan Member of Parliament, Winnipeg Centre

Matthew Green Member of Parliament, Hamilton Centre

Alfred-Pellan Electoral District Association

Burnaby North—Seymour Electoral District Association

Carleton Electoral District Association

Eglinton—Lawrence Electoral District Association

Etobicoke—Lakeshore Electoral District Association

Kingston and the Islands Electoral District Association

Kitchener Centre Electoral District Association

Laurier—Sainte-Marie Electoral District Association

London West Electoral District Association

Ottawa Centre Electoral District Association

Ottawa South Electoral District Association

Saint Boniface—Saint Vital Electoral District Association

Spadina—Fort York Electoral District Association

Toronto—St. Paul’s Electoral District Association

Vancouver Granville Electoral District Association

University—Rosedale Electoral District Association

York Centre Electoral District Association

York—Simcoe Electoral District Association


Let’s put democracy back in the NDP

We call on the New Democratic Party, in the year of its 60th anniversary, to live up to its name. The upcoming virtual convention in April 2021 provides us with an opportunity to expand the NDP’s internal democracy and affirm the active voice that members have in steering the party. For too long, the NDP has allowed a small circle of party insiders to wield undue influence over party policy and subvert the will of its membership, while actively working against attempts to strengthen internal party democracy.

We call on the NDP to honour its 2018 commitment to democratize the resolution process, and to reaffirm the status of conventions as the highest governing authority of the party, by taking the following steps as soon as possible:

1. Democratize policy resolution prioritization.

The NDP’s democracy depends on listening to the will of its members. The NDP must honour the passed 2018 resolution, “Modernization and Democratization of Convention Resolution Process (7-45-18)”, that empowers all members to rank our resolution priorities in advance of the convention. Furthermore, the NDP must ensure that this system is built in the spirit of the resolution passed by the membership, by making participation in this resolution prioritization process as clear and simple as possible for all members, and taking the necessary steps to maximize membership awareness of this new process ahead of convention.

Prior to the passing of this resolution, the power to prioritize resolutions lay in the hands of the NDP’s National Director, who decided which resolutions would make it to the convention floor behind closed doors, a completely opaque process from the perspective of the party membership. This effectively shut out certain ambitious policy proposals our members wanted to debate, in favour of watered-down resolutions. With bold, progressive policies gaining the majority of the Canadian public’s support, it is now more imperative than ever that the NDP ensures the issues the membership cares most about are debated and voted on during convention.

We call upon the NDP to create an online platform that allows all members to vote on the priority of resolutions to be debated and voted upon at the 2021 convention, in accordance with the 2018 resolution, “Modernization and Democratization of Convention Resolution Process (7-45-18)”.

2. Make the 2018 policy book and all future policy books available to the public.

We are dismayed at the lack of transparency shown by the federal council by not making the up-to-date policy book publicly accessible to current and future NDP members. For democratic governance of this party to be possible, it is crucial to make the most current version of party policy, last amended during the 2018 convention, accessible to everyone. This is an urgent matter that must be rectified immediately, to give all affiliated organizations and members ample time to propose new resolutions for the 2021 convention. Going forward, this should be an automatic process whereby the NDP immediately and publicly releases an updated policy book after each convention, reflecting the changes adopted via convention resolutions.

We understand that the recently-published website for the 2021 convention includes a copy of the policy book, but it appears to be an outdated version that does not reflect the resolutions passed at the 2018 convention. Furthermore, making the policy book available on a temporary site for convention-goers does not satisfy our desire for this document to be permanently and easily available to all members and updated in a timely manner after convention.

We call upon the NDP to make the 2018 policy book publicly accessible, and to ensure all future policy books are released to the public immediately following each convention

In Solidarity,

Courage Coalition

Leah Gazan Member of Parliament, Winnipeg Centre

Matthew Green Member of Parliament, Hamilton Centre

Alfred-Pellan Electoral District Association

Burnaby North—Seymour Electoral District Association

Carleton Electoral District Association

Eglinton—Lawrence Electoral District Association

Etobicoke—Lakeshore Electoral District Association

Kingston and the Islands Electoral District Association

Kitchener Centre Electoral District Association

Laurier—Sainte-Marie Electoral District Association

London West Electoral District Association

Ottawa Centre Electoral District Association

Ottawa South Electoral District Association

Saint Boniface—Saint Vital Electoral District Association

Spadina—Fort York Electoral District Association

Toronto—St. Paul’s Electoral District Association

University—Rosedale Electoral District Association

Vancouver Granville Electoral District Association

York Centre Electoral District Association

York—Simcoe Electoral District Association


If you would like to add your riding association to the list of endorsers, please email info@couragecoalition.ca